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Piégeage des limaces Quelle stratégie face aux limaces pour les semis de colza ?

À la faveur des pluies, l’activité des limaces est forte ces dernières semaines dans les cultures de printemps. Une situation qui atteste aussi le risque pour les futurs semis de colza et de céréales. Aucune hésitation : l’observation doit démarrer dès la récolte du précédent. C’est grâce à elle que vous saurez quelle stratégie adopter pour préserver les jeunes plants.

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En cette fin de printemps, les limaces sont partout ! Dans les parcelles de maïs, de tournesol et de betteraves, autour des 100 à 150 individus par mètre carré, parfois au-delà, « des densités rarement égalées depuis 25 ans », témoigne Pierre Olçomendy, chef marché gamme anti-limaces chez De Sangosse. Elles ont, ces derniers mois, profité d’une humidité quasi permanente, pour se déplacer et se multiplier. « Pas de doute, reprend le chef marché, avec un tel fond de cuve, la pression limaces va se reporter sur les semis de colza et même de céréales. » Sachant que, sur colza, une limace par mètre carré suffit à justifier un traitement, mieux vaut se tenir prêt !

À chacun son piège

Première étape : observer. C’est la nuit que les limaces sont les plus actives : un seul individu peut alors consommer entre 5 et 6 plantules de colza. Pour une observation directe, il faut se lever tôt, avant qu’il ne fasse trop jour. L’autre option, c’est la pose de pièges, plus ou moins sophistiqués. Pierre Olçomendy recommande de « placer au moins 4 pièges standardisés, de 0,5 m de côté, soit 0,25 m², issus des recherches Inrae/Bayer, dans la parcelle, en laissant quelques mètres entre chaque piège. Car, le relevé des 4 pièges donne une estimation du nombre d’individus par m², un résultat directement comparable aux seuils de déclenchement des traitements. »

Au rayon techno, les capteurs autonomes vous dispensent aujourd’hui du déplacement. Les pièges équipés de capteurs autonomes, connectés et équipés d’une caméra infrarouge, surveillent vos parcelles la nuit, détectent et comptent le nombre de limaces. En prenant en compte le stade de la culture, les données météo (pluie, température et hygrométrie), grâce à d’autres capteurs embarqués, et les interventions déjà réalisées ou à venir, une interface calcule le risque limaces propre à la parcelle.

Vigilance jusqu’au stade 4 feuilles

Si le seuil d’intervention est atteint avant le semis, il convient de réaliser un premier travail du sol pour casser les creux et les mottes, très appréciés des limaces. Par temps sec, cette stratégie assèche le sol et élimine les œufs déposés en surface. Au moment du semis, si le climat est favorable au maintien de la fraîcheur en surface et si des limaces ont été observées, appliquez préventivement un anti-limace en plein. Même si les conditions climatiques sont plutôt sèches, ne pas lever la surveillance avant le stade 4 feuilles des colzas. Passé ce stade en revanche, la nuisibilité des limaces diminue. La protection n’est, dès lors, plus nécessaire. Une règle qui prévaut également pour les céréales.

 

 

Source : Observatoire De Sangosse

 

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